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Généralités | collecte à Béziers |
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Déchets | historique | legislation | chiffres | Web infos |
Gestion dans l'Hérault |
Déchets | Mars 02 |
Déchet D'après le Petit Larousse, c'est " ce qui est ou a été déchu, c'est à dire qui tombe à un état inférieur ( ), ce qui reste d'une matière que l'on travaille ( ), un débris ou encore un reste sans valeur. " |
Paysage linguistique du déchet Balayures, battitures, bordille, bris, brisures, casses, chiffes, chutes, débris, décharges, déchets, déjections, détritus, effluents, emballages, épaves, épluchures, équarrissages |
La loi du 15 juillet 1975 définit le déchet
comme " tout résidu d'un processus de production,
de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau,
produit ou, plus généralement, tout bien meuble
abandonné, ou que son propriétaire destine à
l'abandon. ". Principe de la conservation de la matière : rien ne se crée, rien ne se perd ; toute chose doit aller quelque part. |
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On peut considérer qu'un déchet pour un individu peut devenir une matière première pour un autre (exemple, le brocanteur). Le déchet appartient donc plutôt à un flux, débutant par des matières premières et aboutissant à diverses destinations. | |
Les déchets n'ont pas bonne presse dans le public, on préfère les ignorer sitôt sortie de la maison. On est plus sensible à leurs manifestations les plus visibles : les emballages jetés n'importe où, les crottes de chien sur les trottoirs, les grands accidents de pollution comme les marées noires. Pourtant il est indispensable et urgent que la société en générale et chaque citoyen en particulier prennent conscience des enjeux environnementaux liés à la sur-abondance de déchets. |
Historique | Mars 02 |
Dans les villes médiévales aux rues étroites, la règle pour les déchets était " le tout à la rue ". Le traitement de ces déchets était assurés par les micro-organismes au prix d'odeurs épouvantables et par des macro-organismes comme les porcs, les chiens et autres animaux. Les rues sont de véritables bourbiers, et nids d'infection. |
Au 15ème siècle le roi Charles VI, obtient la création de décharges à la périphérie de Paris. On les appelait " Trous punais " (qui puent du nez ). |
Au 19ème siècle, en 1844, une loi définit
les attributions de police des Maires : ils deviennent responsables
de la salubrité publique. Une taxe est créée en fonction de la longueur de façade des maisons, et on met en place le ramassage des ordures ménagères avec des tombereaux à chevaux. |
En 1884, le préfet Mr Poubelle, impose aux habitants de Paris, l'utilisation de récipients à couvercle destinés à recevoir les ordures ménagères : ce sont nos premières poubelles. |
Cadre législatif | Mars 02 |
Le principe de base pollueur-payeur est retenu | Pour tenter de maîtriser les problèmes complexes que posent les déchets au plan technique, juridique et financier, on crée la loi du 15 juillet 1975, qui pose les premières règles. |
Déchet ultime : " déchet résultant ou non du traitement d'un déchet, qui n'est plus susceptible d'être traité dans les conditions techniques et économiques du moment ", c'est à dire le déchet du déchet.. ". |
Elle est complétée par la loi de juillet
1992, qui fixe comme objectif que " seuls les déchets ultimes pourront être stockés après 2002, les autres devront être traités et valorisés " |
Ce qui implique : Tous les producteurs et les importateurs ont l'obligation de contribuer à la valorisation des emballages ménagers qu'ils mettent sur le marché Mise en place de plans départementaux d'élimination des déchets ménagers et assimilés La suppression des décharges " sauvages ", remplacées par des décharges contrôlées (soumises à la réglementation des installations classées pour la protection de l'environnement) déclaration ou autorisation préfectorale. |
Décharges de classe 1 : destinées aux déchets industriels spéciaux classe 2 : résidus urbains et assimilés classe 3 : déchets inertes : gravats, remblais |
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Chiffres | Mars 02 |
Ils pèsent de plus en plus : plus de 60% en 30 ans. Actuellement 20 millions de tonnes par an sont produit en France, ce qui représente en moyenne 360 Kg par habitant. Les emballages comptent pour 1/3 du poids, mais 50% du volume. | |
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De plus nous rejetons d'autres déchets :
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Web Infos | mars 02 |
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CNIID: Centre National Indépendant d'Iformation sur les Déchets | www.cniid.org |
ADEME: Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie | www.ademe.fr |
Gestion dans l'Hérault | décembre 03 |
595 kg de déchets sont produits par chaque habitant de l'Hérault tous les ans. |
Collecte à Béziers |
Collecte | Des chiffres |
Collecte séparative | Filières de recyclages |
UVOM | Gestes écolos |
CET | |
La collecte | octobre 02 |
A Béziers, la collecte et le traitement des ordures
ménagères sont assurés jusqu'à présent
par la commune, sauf la fourniture et l'entretien des bacs à
ordures qui sont réalisés par un prestataire de
service. Avec la future construction d'un centre de tri des déchets
ménagers sur la ZAC de Mercorent, exploité par
la société Méditerranéenne de Nettoiement,
une partie du traitement passera dans le privé. Les ordures ménagères sont collectées par le service municipal de la propreté, qui travaille aussi avec 25 communes environnantes. |
La collecte se fait à différents intervalles
dans la semaine suivant les quartiers secteur centre ville, quotidiennement (sauf dimanche), secteurs équipés de " poubelles vertes ", une fois par semaine pour les déchets fermentescibles et 2fois par semaine pour les refus de tri, Autres secteurs, 3 fois par semaine. |
Les déchets des poubelles classiques sont emmenés par camion-benne à l'UVOM, Usine de Valorisation des Ordures Ménagères, pour être transformés en compost. |
Collecte séparatives par apport volontaire des habitants | octobre 02 |
La ville s'est dotée du tri sélectif avec
3 structures : les BUTS (Bornes Utilitaires de Tri Sélectif), les poubelles vertes, avec l'aire de compostage des déchets verts, la déchetterie. De plus une collecte des encombrants (mobilier, réfrigérateur, emballages ) s'effectue sur toute la commune à la demande téléphonique des habitants (n° ), dans la limite de 2 à 3 objets et de 1m 3 ou 100 kg. Les camions affectés à cette tache effectuent environ 4500 rotations par an, pour un tonnage de 2.659. |
BUTS |
Les Bornes Utilitaires de Tri Sélectif sont au nombre
de 86. Elles sont dispersées dans toute la ville, par
groupe de quatre. Elles récupèrent des matériaux
recyclables par l'apport volontaire des habitants. Quatre matériaux sont ainsi triés : Le verre (avec 43 containers supplémentaires), Les emballages métalliques (acier et aluminium), Les papiers (journaux, cartons, magasines ), Les plastiques (flacons en PVC,PET, PEHD). Cette collecte est acheminée vers des centres de tri spécialisés, par des sociétés privées. Le produit de ce tri est valorisé par un recyclage. 19 kg de déchets par habitant ont été ainsi triés en 2001, ce qui est plutôt faible. Ces matériaux recyclables sont collectés par des prestataires privés. |
" Poubelles vertes " |
Mises en place en 1992 , elles servent à collecter
les déchets fermentescibles de cuisine et du jardin qui
sont acheminés une fois par semaine à l'aire de
compostage, route de Bédarieux. 6 500 poubelles ont été distribuées aux habitants de quartiers pavillonnaires, ce qui représente environ 14 000 personnes (20% de la population de Béziers). En 2001, il a été ainsi récupéré 1 165 tonnes (137kg/an/habitant). La population concernée est plutôt réticente à mettre, dans la poubelle verte, ses déchets de cuisine qui sentent mauvais et qu'il faut envelopper dans du papier (jamais de plastique car non biodégradable). La ville collecte, dans ces quartiers, encore 3.233 tonnes d'ordures ménagères résiduelles qui sont mises directement au Centre d'enfouissement Technique. Ces " poubelles vertes "sont donc sous utilisées. |
Déchetterie | |
Créée en 1994, la déchetterie est
un espace de 4800 m2 aménagé et gardienné.
Les habitants de Béziers peuvent y déposer gratuitement
certains objets et matériaux encombrant et/ou toxiques
afin d'être recyclés, détruits ou mis en
décharge. Elle est située dans la zone industrielle du Capiscol, rue Blondel. Elle est ouverte du lundi au samedi de 8h à 12h, 13h 30 à 18h 30, et le dimanche de 8h à 12h. |
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Elle comprend 8 bennes, pour déposer les ferrailles, le papier, le carton, les gravats, les végétaux, les divers non recyclables, en plus 1 bac pour les batteries usagées de voiture 1 container à huile de vidange 2 colonnes à verre 1 colonne pour les radiographies médicales 1 bac pour les " piles bâton " 1 bac pour les " piles bouton " Tous ces déchets suivent des circuits de valorisation différents. |
De plus, tous les premiers samedi du mois les habitants
peuvent venir déposer leurs produits toxiques ménagers. Toxiques solvant dégraissant dissolvant, produit phytosanitaire et emballages souillés, pesticides, acides et bases (décapants, détartrants), résidus aqueux, produits chimiques, peintures, résines, accumulateurs, tubes fluorescents, lampes, produits photo-chimique, bombes et aérosols, produits d'entretien, cosmétiques Ces déchets toxiques sont pris en charge par une société privée, la SEARMIP, qui les acheminent vers des filières de traitement. |
Autres valorisations Beaucoup d'objets ménagers ne vont pas à la
poubelle lorsque nous voulons nous en débarrasser. |
UVOM | octobre 02 |
L'Usine de Valorisation des Ordures Ménagères est située route de Bédarieux sur une surface de 88 750 m2. C'est une usine de compostage sur ordures brutes, installée en 1988. Le traitement des déchets est exécuté en régie. | L'usine a une capacité de 45 000 tonnes par an en fonctionnant 5,5 jours par semaine. La commune a récupéré 44.483 tonnes de déchets en 2001, dont 15.389 provenant d'autres communes, ce qui représente 371kg par habitant par an. Mais on peut considérer que 20 % de ces ordures ne viennent pas des ménages. |
Le compostage est la transformation de matières organiques, par des micro-organismes (champignons, bactéries ) en présence d'oxygène et d'eau, en un produit composé de matières organiques stables et de minéraux. Ce produit est comparable à l'humus. Il est un amendement organique utilisé en agriculture et en jardinage qui permet d'améliorer les propriétés physiques et biologiques du sol qui devient ainsi plus facile à travailler et plus fertile. Les plantes sont plus résistantes, la qualité et le rendement des récoltes sont meilleures. | |
Elle traite les ordures ménagères de la ville de Béziers, de 5 communes (Corneillan, Lespignan, Lignan sur Orb, Murviel les Béziers,Thézan les Béziers) et de 6 syndicats (SIVOM de la vallée du Libron, SICOM Magalas-Puissalicon, SICEOM de Saint-Martin, Communauté de commune de Faugères, SICTOM des Six, et une partie du SITCOM de la région de Pézenas), ce qui représente 120.000 habitants. |
Fonctionnement | |
Les ordures sont déposées après pesage dans une grande fosse de réception d'une capacité de 500m3. De là elle subissent un pré-tri mécanique avant d'être envoyées dans le Bio-Réacteur Stabilisateur (BRS). Les refus de ce pré-tri sont transportés au Centre d'Enfouissement Technique. | |
Le BRS est un tube de fermentation de 44m de longueur et
6m de diamètre. Les ordures ménagères y
subissent un compostage accéléré : ventilation
forcée alliée à une humidification correcte
et brassage régulier (le BRS tourne autour de son axe
24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 à la vitesse de 1 tour
par minute). Il assure une fermentation aérobie avec élévation
de température aux alentours de 60°C. Les déchets subissent cette action mécanique et biologique pendant 3 jours, ils sont ainsi transformés en compost. Celui-ci ressort par une trappe de décharge pour tomber à travers un crible rotatif ou trommel, à la maille de 150 mm, qui élimine les refus les plus gros. Après un déferaillage magnétique (604 tonnes récupérées en 2000, 447 tonnes en 2001), il passe dans un deuxième trommel de 25mm d'où il chute verticalement dans un tri balistique ( système de rebond sur des tôles inclinées, les petits éléments durs tels que les cailloux, verre, capsules , sont éliminés, de plus un léger courant d'air traverse le compost dans sa chute qui le débarrasse de petits éléments légers tels que des plastiques, du papier ). Les refus de ce criblage et de cet affinage sont dirigés vers le Centre d'Enfouissement Technique, ils représentent environ 44% du total entrant. Le compost ainsi traité va être stocké en andains sur une superficie de 10 000 m2, où il va poursuivre sa maturation. Les andains sont retournés et arrosés régulièrement pendant trois mois jusqu'à la stabilisation. Le compost est ensuite commercialisé. |
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Des analyses sont effectuées sur ce compost afin de garantir la qualité et la conformité du produit. Pour l'année 2000, le compost a accédé à la qualité A exigée par Eco-Emballage qui attribue un soutien financier. |
Le compost ne rencontre pas le succès escompté, les viticulteurs et les agriculteurs le boudent de plus en plus, car les consommateurs deviennent de plus en plus méfiants. Cette année 1.888 tonnes ont été vendues sur 13.236 tonnes produites. Cette difficulté de la ville à commercialiser son compost, l'oblige à s'orienter vers une stabilisation organique puis une mise en décharge |
Gestes écolos | Des chiffres |
Aire de compostage | |
Située à côté de l'UVOM, cette aire de compostage reçoit les déchets verts : des bio-déchets (poubelles vertes) qui produit un compost à part, de la déchetterie, des particuliers, des services municipaux, des entreprises d'élagage et d'entretien de jardins. Elle a été créée en 1995 sur une superficie de 6 000 m2. | Le compost issu des poubelles vertes fait l'objet d'un suivi particulier. La ville de Béziers depuis 1999 s'est inscrit dans une démarche de qualité QUALORG, autour d'un projet européen pour la qualité de la valorisation organique des bio-déchets suivi par l'ADEME, qui assure la traçabilité du produit, gage de sécurité. |
Les matériaux entrants sont broyés puis mis
en andains où ils sont régulièrement arrosés
et retournés pendant 6 à 8 mois. Tout au long de
cette fermentation (environ 3 mois) puis de la maturation (environ
3 à 5 mois), un suivi et des contrôles sont effectués
: température, humidité, Co2 ou O2
Une fois le compost mûr, il est criblé pour un affinage, stocké avec analyse physico-chimique complète et enfin vendu à des fins horticoles ou maraîchères. Les refus sont de l'ordre de 10%, ils sont évacués au CET. |
Centre d'Enfouissement Technique (CET) | octobre 02 |
La décharge située à Sait-Jean-de-Libron à environ 9 km de l'UVOM sur la route de Pézenas, a été transformée en 2000 en CET de classe 2. Montant des travaux : 46 461 766 francs TTC en trois tranches (données au 9/12/2000) | |
La création du CET de classe 2 est destinée à recevoir les déchets ultimes, c'est à dire qui ne peuvent pas être recyclés ou valorisés, soit environ 44 000 tonnes. | D'après la loi du 13 juillet 1992, un résidu ultime est " un déchet résultant ou non du traitement d'un déchet, qui n'est pas susceptible d'être traité dans les conditions techniques et économiques du moment notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux ". |
L'ancienne décharge avec 20 années de détritus, étalés sur 6 hectares et 25 m de hauteur a été réhabilitée. Elle a été couverte d'une bâche étanche. Des cheminées d'échappement pour les gaz de fermentation ont été installées. Un drain a été placé afin de récupérer les lixiviats (écoulement des résidus). Puis elle a été recouverte de 1m de terre et végétalisée sur 30cm | Le CET comporte 3 casiers étanches de 60 par 60 sur 20m de hauteur de stockage plus 2bassins qui récupèrent les lixiviats et les eaux pluviales. |
Traitement des gaz Les cheminées sont raccordées à une pompe d'aspiration qui renvoie les gaz vers une tuyère de brûlage. |
Traitements des eaux Les eaux pluviales sont rejetées dans le milieu naturel après analyse et contrôle. Les lixiviats sont pompés dans le bassin de stockage puis aspergés sur les casiers contenant les déchets. La qualité des eaux souterraines est contrôlée par 6 forages de contrôle répartis autour du site. |
Décharge vue par Michel Tournier dans " Les météores ", édition , p98 " La gadoue n'est pas - comme on croit - une puanteur massive, indifférenciée et globalement pénible. C'est un grimoire infiniment complexe que ma narine n'en finit pas de déchiffrer. Elle m 'énumère le caoutchouc brûlé du vieux pneu, les remugles fuligineux d'un caque de harengs, les lourdes émanations d'une brassée de lilas fanés, la fadeur sucrée du rat crevé et le fifre acidulé de son urine, l'odeur de vieux cellier normand d'une camionnée de pommes suries, l'exhalaison grasse d'une peau de vache que des bataillons d'asticots soulèvent en vagues péristaltiques, et tout cela brassé par le vent, traversé de stridences ammoniaquées et de bouffées de musc oriental. Comment s'ennuyer dans un pareil étalage de richesse, comment être assez grossier pour les repousser en bloc parce que malodorantes ? " |
Filières de recyclages | octobre 02 |
Des chiffres | octobre 02 |
Coût Le montant annuel des dépenses de traitement s'élève à 24 405 585 francs en 2000, dont 746 370 francs pour les opérations effectuées par les prestataires privés. Le financement du service de collecte et de traitement des déchets est assuré par : La taxe d'enlèvement des ordures ménagères, Recettes encaissées pour des dépôts effectués sur le site du Centre d'Enfouissement Technique et l'air de compostage des déchets verts, Recettes encaissées pour le traitement des ordures ménagères des autres communes. |
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Produits sortant | Tonnages |
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Refus de traitement | primaire |
11 354 t |
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affinage |
18 375 t |
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verre, caillou... |
1 071 t |
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total |
30 800 t |
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Ferrailles |
447 t |
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Compost produit |
13 236 t |
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Total |
44 483 t |
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Produits | Tonnages |
Divers |
19 800 t |
Pneumatiques |
16 t |
Refus de collecte des poubelles vertes--> poubelles grises |
3 233 t |
Refus de traitement de l'UVOM |
30 810 t |
Ordure ménagères en stock |
1 223 t |
Refus de traitement des biodéchets |
58 t |
Total 2001 |
55 140 t |
Gestes écolos | octobre 02 |
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