Accueil |
|
Jean Sabench | Ladislas Gasiorowski |
http://www.decharge34.com |
|
Riols le 2 décembre 2002 |
|
Vu la complexité du dossier soumis à l'enquéte il me paraît nécessaire, avant d'émettre toute considération, de repréciser le projet. Toutes les données mentionnées ci dessous sont tirées du dossier présenté par la société SITA Sud |
|
Volume des déchets : Nature des déchets : (hypothèses retenues
pour le calcul des volumes de biogaz et de lixiviats) Traitement : Collecte et traitement des flux polluants : Oiseaux, rongeurs, insectes : attirés par la nourriture, et par la chaleur dégagée par la masse enterrée en fermentation(35°) pour nidifier (rongeurs et insectes). Les oiseaux seront chassés par effarouchement (fauconnerie, bruit ), le site sera mis en état de dératisation permanente, et desinsectisé. Nuisances : " Ces effets potentiels peuvent se définir comme
une probabilité d'altération de la santé
des populations riveraines suite à l'exposition à
des dangers représentés par des substances. En
l'absence de toute exposition, le risque sera nul quel que soit
le niveau de danger considéré ; " ·Circulation routière : le nombre moyen
de véhicules d'apport de déchets attendus est de
41 camions par jour, soit 82 passages. Ceci correspond à
une augmentation de 12% du trafic poids lourds sur la RN 112
entre St-Chinian et St-Pons. Le trafic génère par
l'enlèvement des 20.000 tonnes de lixiviats (maximum annuel
prévu) n'a pas été pris en compte dans cette
estimation. |
|
Sur la nature de la filière de traitement des déchets : Les déchets ménagers seront enfouis tels quels
à l'issu de la collecte, le tri sélectif intervenant
avant ; Ces déchets hautement fermentescibles, compactés
et enfouis vont fermenter pendant très longtemps, générant
encore 90m3/heure de biogaz, ainsi que des lixiviats trente ans
après la fermeture du site. En conclusion, ce n'est pas le meilleur procédé qui a été choisi, mais le plus facile à mettre en oeuvre à court terme. Sur sa dimension : Le centre peut recevoir 75.000à 100.000 tonnes/an et
couvrir une grande partie des besoins de la zone Ouest du département
qui regroupe près des deux tiers du territoire. Il aurait été préférable de réaliser
plusieurs centres de stockage, moins importants sur la zone Ouest
ce qui diminuerait les nuisances dues au transport. Dans le cas
d'une pollution par infiltration les conséquences seraient
diminuées d'autant. Sur la nature privée de la société qui présente le projet : Dans le contexte économique actuel, dans les décisions
concernant la gestion des entreprises les considérations
financières pèsent souvent plus que les compétences
industrielles. Rappelons nous le sort fait à l'entreprise
des biscuits LU, malgré ses produits de qualité,
sa bonne notoriété, et les bénéfices
dégagés, les actionnaires, ayant d'autres objectifs
ont décidé sa fermeture. |
|
Bien sur ce projet représente une amélioration
par rapport à la situation actuelle, et il faut bien trouver
un solution pour nos déchets, mais il existe des procédés
plus fiables et présentant moins de risques. Les habitants de nos communes se demandent eut égard
aux inconvénients réels ou possibles, quels avantages
ce projet peut-il leur apporter ? Il faut bien reconnaître
qu'à part 4 ou 5 emplois et quelques taxes professionnelles
pour la Communauté de Communes, il n'y a pas grand chose
à mettre sur l'autre plateau de la balance. |
Auteur: Ladislas GASIOROWSKI | décembre 02 |
A RIOLS |
Une enquête publique à lieu actuellement,
le dossier est visible en mairie de RIOLS aux jours d'ouverture
de la mairie. Le site retenu par l'étude porte sur la propriété de M. CARAYON, les carrières CARAYON en bordure de la nationale 112. La commune de RIOLS fait partie du Parc Régional Naturel. L'emprise prévisionnelle du site est de 10 ha sur une propriété d'environ 300 ha, la carrière occupant actuellement environ 40 ha. La zone est constituée de Dolomie et de Schiste. Le projet prévoit un flux moyen de 75000 T/an, un flux maximum de 100000T/an, la capacité globale est de 1,5 millions de m3 Le site est prévu pour fonctionner 20 années. Ce que l'on entend par déchets ultimes au terme de la loi peu comprendre beaucoup de choses. |
Le stockage des déchets ultimes constitue un maillon
essentiel de la gestion des déchets en France. Il nécessite
la prise en compte des flux liquides et/ou gazeux qui peuvent
être émis par les déchets. Le choix de l'orientation
d'un déchet vers telle ou telle catégorie de stockage
est fonction de son potentiel polluant qui est appréhendé
à partir d'essais spécifiques. On aboutit ainsi
à un système cohérent de gestion de la filière
du stockage qui représente une amélioration considérable
par rapport à la situation d'il y a seulement quelques
décennies (celle des décharges dites " sauvages
"). La notion de " déchet ultime " est introduite par la loi du 13 juillet 1992 relative à l'élimination des déchets ainsi qu'aux installations classées pour la protection de l'environnement. Selon l'article de cette loi, est ultime un déchet qui résulte ou non du traitement d'un déchet, qui n'est plus susceptible d'être traité dans les conditions techniques et économiques du momment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux. On voit au travers de cette définition que le déchet ultime peut être de nature très diverse, suivant ce qui est techniquement et économiquement envisageable pour son traitement. D'après cette loi, à partir du 1er juillet 2002, les installations d'élimination des déchets par stockage ne seront autorisées à accueillir que des déchets ultimes. La loi de 1992 souligne la nécessité d'agir en priorité sur la réduction des déchets à la source, et sur leur recyclage ou leur revalorisation. Mais elle reconnaît que malgré tous les efforts pour réduire le volume des déchets que nous produisons, il restera toujours in fine des déchets pour lesquels la seule solution techniquement et économiquement envisageable sera le stockage. Tiré d'un article de la revue DÉCOUVERTE (revue du palais de la découvert) N°300 juillet août septembre 2002 " que deviennent nos déchets " Dominique GUYONNET, Dominique DARMENDRAIL Service environnement et procédés, Bureau de recherche géologiques et minières. |
Je suis opposé au fait qu'il puisse y avoir des déchets à enfouir. Il ne devrait y avoir aucun déchet. Notre société en produits, il faut bien s'en occuper. Le centre de déchets ultimes de RIOLS au vu du cahier des charges, ne devrait pas accueillir de produits radioactifs ni de déchets hospitaliers, de laboratoires de recherches, ni de carcasses de voitures, ni pneus. Les déchets verts sont relégués aux bons vouloirs des politiques locales et au sens civique de chacun ! Avant même de classer ce produit en déchet ultime, il eut fallut se donner la peine de le recycler. Il existe suffisamment d'exemple à plus ou moins grande échelle qui fonctionnent bien et sont rentables. Un matériau fermentescible dégage inexorablement du méthane, qu'il soit enfoui ou non. Il serait absolument nécessaire de le valoriser. Il ne ressemble en rien à un déchet. Bien au contraire il est une matière noble. D'autres éléments du dossier restent à approfondir : la listes des déchets admissibles n'est pas toujours bien lisible voir contradictoire suivant la lecture des différents chapitre. Une telle installation est sensée traiter les flux liquide " lixiviat " et gazeux qui résultent du stockage dans le temps. Or si de nombreux puits sont prévus pour, d'une part pomper le lixiviat via des bassins de rétention et d'autre part, par dépression récupérer les gaz chargés de méthane, leur retraitement soulève des questions. En effet les lixiviats doivent être évacués " en unité de traitement autorisé externe ". Lesquels ? De quelles installations parle t'on ? Où ? A quelle distance géographique ? On aurait aimé en savoir un peu plus. Pour les gaz, un pic de production est prévu 1 an après la fermeture du site soit en l'année 21 pour un débit minimum de 837 m3/h, maxi 1115 m3/h à 50% de méthane avec pour information une diminution progressive qui en l'année 50 arrivera à 67 / 89 M3/h. Mais l'installation d'un générateur électrique fonctionnant sur la combustion de ces gaz, semble inscrit au cahier des charges comme une éventualité et non comme une obligation ou nécessité absolu. Il serait plutôt prévu une torchère Il n'est nullement fait allusion aux activités de la carrière CARAYON, celle-ci utilise des explosifs pour son exploitation. L'impacte des ses tirs de mines a-t-il été pris en compte. Autres remarques : Il est prévu semble-t-il un système
de contrôle externe et indépendant. Le thème
n'est pas trop approfondi, quoi qu'il en soit, même s'il
faut s'appuyer sur l'avis d'experts, le citoyen doit avoir un
regard direct sur la question. Je demande la convocation d'une réunion publique sur le projet d'un centre de stockage de déchets ultimes à RIOLS, avec les différents protagonistes élus locaux, régionaux, exploitants, experts scientifiques, associations, pour un débat public contradictoire. |